chapitre 17

Publié le par delville

, CHAPITRE 17

La charia est un ensemble de règles de conduites applicable aux musulmans. Elle régit les aspects publics et privés. La charia est considérée comme l'émanation de Dieu. La charia n'a jamais été codifiée, ce qui implique qu'elle est l'instrument idéal des fondamentalistes. L'Islam sunnite n'ayant de clergé, la charia ne peut se prévaloir d'un corps particulier.

"... A chacun de vous, nous avons assigné une voie (charia) et une législation à suivre..." Coran( V/48)

"Il vous a légiféré en matière de religion...Allah élit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent" Coran (42/13)

"Puis nous t'avons mis sur la voie de l'Ordre, une religion claire et parfaite, suis la donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas." Coran (45/18)

La question de la lapidation esr ambigue car cette dernière n'est jamais mentionnée dans le Coran. Elle est pratiquée sur la base de hadiths tenus par le Prophètes dont la véracité pose problème à de nomvreux théologiens.

Le Coran et les hadiths sont les deux sources acceptées dans l'application de la charia

Rappelons que les hadiths désignent un recueil comprenant l'ensemble des traditions relatives aux actes et aux paroles du Prophète Mahomet et de ses compagnons. Ils ont été compilés au moins cent cinquante ans aprés la mort de Mahomet. Il y a donc peu de rigueur dans la fiabilité.

Depuis les années soixante les appels à l'application stricte de la charia sont la clef de voûte des mouvements islamistes. L'Iran depuis la révolution de 1989 a une constitution basée sur la charia.

Dans le cercle des disciples en récitation du wird s'entendent des pleurs saccadés. Tahar a compris que Mahjoub doit sortir de la salle de prières jusqu'à ce que le calme soit. revenu. Mahjoub va se blottir dans les bras de Zohra, laquelle ne tarde pas à rassurer cet adulte au comportement parfois bizarre.

'Ali avait recueilli Mahjoub quand ce dernier, à l'adolescence, avait failli être victime d'une fatwa.

Un vendredi lors de la prière, Mahjoub apostropha l'imam qui, dans son prèche parlait de la femme adultère laquelle doit être lapidée.

Or Mahjoub est "un enfant du péché". A sa naissance, les parents de sa mère le recueillirent. Mahjoub assista impuissant à la maltraitance de sa mère battue sous prétexte de désobéissance, travaillant sans relâche et surveillée sans arrêt. Les scènes de violence accentuèrent la fragilité du garçon. Il se renferma sur lui mème. Ses crises de nerf étaient fréquentes. Il ne suivit pas de scolarité. Quoique ne sachant ni lire ni écrire, Mahjoub pouvait réciter le Coran en entier. Il avait retenu les versets en les écoutant. 'Ali avait compris que Mahjoub était un "majdoub". Ce terme, dans la tradition soufie, est associé à un individu au comportement si singulier qu'on le dit fou. Il s'agit d'un état de sainteté se manifestant extérieurement par un comportement marginal. Le majdoub a besoin d'une éducation spirituelle, faite sous la direction d'un maître soufi afin de recouvrer une certaine maîtrise de soi et de revenir à une vie quasi normale. 'Ali avait perçu chez Mahjoub une insatisfaction spirituelle que l'adolescent ne comprenait pas. Il lui arrivait de sortir des propos en apparence incohérents qui, ne sont que des enseignements d'une haute spiritualité dont le décryptage est ardu. On peut y associer une autre forme plus "tranquille" l'écriture automatique. Même si André Breton est considéré comme l'inventeur de l'écriture automatique celle a existé bien avant lui.Le majdoub est porteur de vérités dissimulés au grand nombre voire à une seule. Zohra était la seule réceptrice des propos de l'adolescent. En liaison avec ce qu'il avait vécu Mahjoub était trés sensible aux problèmes de la femme. Sans faire référence au spiritisme et au paranormal, ce mode d'écriture est connu de certains soufis, notamment Ibn Arabi. Comme il n'y a pas d'explication rationnelle, contentons nous d'en avoir vérifié l'existence. Les majdoubs que j'ai connu la pratiquaint tous; pas de "masturbation intellectuelle" à ce niveau.

Comment les hommes pourraient-ils avoir le pas sur les femmes, pensait Mahjoub. Chaque fois qu'il posait la question il se faisait souvent par des coups ou des jets de pierre. Il y a des tabous ou la discussion n'est pas possible. quand on veut parler d'un tel problème on se fait traiter d'islamophobe.

Dans le secret de son âme 'Ali n'était pas d'accord avec une interprétation primaire de certains versets du Coran. Il pensait que la femme est la sève de l'arbre qui donnerales fruits. Le Voile, symbome mystique du soufi, et non le voile, préserve de la pollution l'oeuf foetal nécessaire à la "continuation de la Révélation.

Ne nous y trompons pas. bien souvent l'homme sous prétexte de religiosité a une position esclavagiste quant à ses relations avec la femme. L'homme se doit , à travers L'Androgyne, de partager en complémentarité. Les soufis assimilent l'Androgyne à l'Etre Parfait (Al insan al Kamil).C'est l'étape finale du chemin mystique menant à la Vérité.

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